6 juin 2010

Déroulé

Je bave de buvards en polycopiés
De pelotons d'exécutions
En poteaux atrophiés
De rideaux rayés
En radeaux rouillés
Je bave sur les bavards
A la langue salée
Je préfère les éclairs éphémères
(Aux trop longs après-midi)
Qui cinglent mes nuits de zigzags
Cicatrices inespérées
Comme les plis des vagues
Sur la mer déchaînée
Je bave comme une oie qu'on gave
De maïs génétiquement modifié
Je rêve de caresses suaves
Le long de mon cou irrité
Et je bave sur mon oreiller
Esclave désincarcéré




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